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BAUTISTA AVEC LE #1 : Familier sur une Ducati, mais est-ce toujours un gage de réussite ?

Monday, 23 January 2023 10:19 GMT

Roche, Polen, Fogarty, Bayliss, Toseland et Bautista : un dénominateur commun… le #1, mais pas toujours avec la même issue.

La saison 2023 du Championnat MOTUL FIM World Superbike débutera dans moins d’un mois à Phillip Island, en Australie, et la fièvre monte de jour en jour. Premier Championnat du Monde de vitesse à démarrer cette année, le WorldSBK promet une année exceptionnelle à l’approche de son 35e anniversaire. Cependant, nombreux sont ceux à s’être demandé si le Champion du Monde en titre Alvaro Bautista (Aruba.it Racing - Ducati) allait porter son traditionnel numéro 19 ou le 1. Après une spectaculaire présentation de l’équipe dans les Dolomites italiennes de Madonna di Campiglio, l’Espagnol défendra en effet sa couronne avec le #1. Le #1 est de retour sur une Ducati en WorldSBK, mais ça faisait un moment…
 
HISTOIRE RÉCENTE : Le #1 est rare chez Ducati en WorldSBK
 
Cela faisait déjà 11 ans que Ducati n’avait pas été couronné en WorldSBK, avec l’Espagnol Carlos Checa en 2011, après une saison dominante. Pourtant, en 2012, il a choisi de rester avec son numéro 7. Bien qu’il ait gagné des courses, il n’a pas conservé le titre. Avant lui, Ducati avait fait confiance à Troy Bayliss en 2008, la dernière saison du triple Champion. Il a été sacré, mais n’est pas revenu défendre sa couronne en 2009. En 2006, il était également Champion, mais portait son traditionnel numéro 21, après avoir utilisé le 1 en 2002, mais il n’a pas réussi à s’imposer lors d’une confrontation épique à Imola. 
 
PAR LE PASSÉ : C’était monnaie courante
 
Qui a été le dernier pilote Ducati en WorldSBK à afficher le numéro 1 pour défendre sa couronne ? La réponse est James Toseland ; le plus jeune Champion WorldSBK de l’histoire a coiffé la couronne en 2004 avec seulement trois victoires, mais après avoir bénéficié du même moteur que celui utilisé par son coéquipier Regis Laconi pour les trois dernières courses de l’année (Assen, Imola et Magny-Cours), Toseland a fini en beauté.
 
La malédiction du numéro 1 de Ducati était toutefois omniprésente, et Toseland n’a pas pu répondre aux attentes, et a terminé quatrième à la fin de l’année. La « malédiction » a commencé en 2002, lorsque Troy Bayliss, qui avait dominé la saison 2001, a porté le numéro 1 et a mené le général début à la fin. Alors qu’il possédait 58 points d’avance, son rival Colin Edwards a effectué l’un des plus grands comebacks de l’histoire de la moto, en remportant les neuf dernières courses de l’année pour battre Bayliss lors d’une bataille époustouflante dans le dernier tour en Italie.
 
Bautista a peut-être le numéro 1, mais qui est le dernier Champion Ducati à avoir défendu son titre ? Cela ne s’est pas produit au cours de ce millénaire ; Carl Fogarty a récupéré son titre en 1998, son troisième, après avoir été battu par Troy Corser et John Kocinski respectivement au cours de deux années précédentes. Ainsi, en 1999, le numéro 1 était de retour sur la tête de fourche d’une Ducati pour la première fois depuis 1995. Fogarty a dominé la saison 1999, tout comme il l’avait fait en 1995, et le numéro 1 a conservé sa place, bien que l’année 2000 ait vu la carrière de Fogarty se terminer par un accident à Phillip Island. Le numéro 1 est alors revenu à Honda et Colin Edwards. Les autres occasions où le numéro 1 de Ducati a été conservé sont rares, avec Doug Polen qui l’a gardé jusqu’en 1993, alors qu’il l’a pris Raymond Roche, titré en 1990, en 1991, le Français utilisant également l’emblématique numéro 1, le premier pilote Ducati à le faire. 
 
PRÉDIRE L’AVENIR : Sur quelle liste figurera Bautista fin 2023 ?
 
Pour en revenir à Bautista et à la question de savoir si nous pouvons nous attendre à ce qu’il la défende avec succès, la réponse n’est bien sûr pas évidente. Toutefois, en 2022, il a réalisé une saison exceptionnelle avec 16 victoires et 31 podiums, et a empoché le titre en Indonésie à trois courses de la fin. Même après cela, il a remporté deux autres victoires, y compris après un pari audacieux sur les pneus durant la Course Tissot-Superpole en Austalie. Sur une piste humide, mais séchante, il a misé sur des slicks alors que ses adversaires ont opté pour des intermédiaires ou pluie. Si l’on ajoute à cela quelques victoires historiques arrachées dans le dernier tour et le fait de porter la Ducati Panigale V4 R au sommet sur des circuits sur lesquels elle avait auparavant eu du mal, on peut imaginer qu’il se passe la même chose en 2023. Ou peut-être, comme l’histoire nous l’a montré auparavant, l’opposition tentera de lui voler la vedette…
 
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